Notre fille Anne-Charlotte est née le 30 Mars 1988, elle aimait la vie qu’elle croquait à pleines dents.
Elle voulait toujours bien faire,était surtout très attentionnée,et n’aimait pas voir les gens souffrir. Je me dis souvent qu’elle était parfois plus mature que nous.
C’était notre fille unique, tous nos projets d’avenir étaient construits autour d’elle.
Le 9 septembre 2002, Anne-Charlotte s’est effondrée lors de son premier cours de sport de l’année scolaire 2002-2003..
Pendant 9 jours, notre fille de 14 ans est restée plongée dans le coma, son cœur battait normalement, après plus de 72h à l’hôpital. Le médecin nous a annoncé alors que son cerveau était complètement détruit, qu’il n’y avait aucune chance de la sauver.
Malgré une intervention rapide des pompiers et du SAMU, Anne-charlotte est restée entre 10 et 15 minutes sans que les gestes de premiers secours lui soient donnés (massage cardiaque, bouche à bouche….) 10 à 15 minutes de trop quand on sait qu’un cerveau non oxygéné plus de 3 minutes a des conséquences fatales.
Notre fille n’était pas malade. Elle n’avait jamais fait de malaise ni de syncope.
Les médecins nous ont dit qu’elle avait fait un trouble du rythme qui a entrainée un arrêt cardiaque. Malgré les examens faits à l’hôpital et des tests génétiques, aucune maladie connue à ce jour n’a été identifiée qui pourrait expliquer ce trouble du rythme. On nous a expliqué que si le malaise était d’origine génétique, les recherches évoluaient de jour en jour et que nous aurions peut être une réponse à nos questions dans 5 ou 10 ans…ou jamais !!!!!
Ce que nous savons aujourd’hui, c’est que notre fille n’a bénéficié d’aucune aide en attendant l’arrivée des pompiers et le SAMU et il nous est difficile de ne pas nous dire que si les gestes appropriés de premiers secours lui avait été donnés et si un défibrillateur s’était trouvé à proximité, elle serait peut- être encore avec nous aujourd’hui.
Pire encore, nous avons su beaucoup plus tard (3 ans après) que le professeur d¹EPS n¹avait même pas son brevet de secourisme.
Anne Charlotte n’avait vraiment eu aucune chance pour s’en sortir !
En 2002, l’utilisation du défibrillateur en France était peu connue et depuis même si les choses ont évolué , nous pensons qu’il faut encore aller plus loin, installer le plus possible ces appareils qui peuvent sauver des vies mais aussi enseigner aux enfants pendant leur parcours scolaire les gestes de premier secours et les initier à l’utilisation des défibrillateurs.
Ceci est un de nos combats aujourd’hui …..
Se Battre pour Faire Evoluer et Sensibiliser notre société pour que ce qui nous est arrivé, ce que nous avons vécu et ce que nous vivons aujourd’hui n’arrive pas à d’autres…..
Jean Luc et Brigitte